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Racontez nous, c'était comment la vie sur les îles ? 

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Carmen, Daniel, Jean et Jacky, enfants, marin ou encore professeur, ont tous vécu sur les îles de l'estuaire et en gardent des souvenirs incroyables. Écoutez leurs témoignages. 

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L’estuaire de la Gironde compte une dizaine d’îles. Parmi les plus connues, l'île du Nord, l'île Verte, l'île Margaux, l'île Nouvelle ou encore l'île de Patiras. La présence de l’homme y est attestée depuis longtemps. Des ouvriers agricoles, travaillant pour le compte de propriétaires privés, ont tenté, au fil des siècles, de domestiquer ces terres, au milieu des eaux de la Gironde. Mais c’est à partir du 19e siècle qu’elles sont vraiment exploitées. 

 

À cette époque, le phylloxera fait des ravages dans les vignobles en France. Partout… sauf sur les vignes des îles. La technique de submersion des parcelles, permet en effet de noyer la larve de ce parasite responsable de la maladie. Avec un tel atout, les îles sont alors prisées, achetées par de riches propriétaires soucieux de maintenir la production et de faire du rendement. Le vin, devenu produit rare, va prendre beaucoup de valeur. Pour être les plus rentables possible, les vignes vont être complément industrialisées et le besoin de main d’œuvre va vite se faire ressentir. Les propriétaires vont alors faire venir des familles entières sur les îles où tout est prévu pour les accueillir. Les ouvriers sont en effet nourris et logés et même s’ils ont dû tout quitter, ils ont un travail, un jardin et sont satisfaits. 

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Une vie qui s'organise

 

Toute une vie s'organise alors sur les îles, dans des conditions bien particulières. Les habitants isolés au milieu de l’estuaire de la Gironde, sont aussi bien les témoins des magnifiques couleurs changeantes et de l’environnement paisible que des violentes tempêtes et inondations. Sur ces terres tout est organisé, hierarchisé, notamment grâce au régisseur, chargé de faire le lien entre les ouvriers et les propriétaires. Véritable garant de la paix sociale, c’est lui qui distribue les terres, les jardins, les logements et qui prend les décisions. 

 

Sur chaque île, un marin se charge également des liaisons entre la terre et l'île. C’est le cas de Jacky Braud, qui pendant des années, à fait la navette deux fois par semaine pour permettre aux habitants d’aller faire leurs courses. Lors de ses traversées, les courants de l’estuaire sont parfois forts, et le temps capricieux. Une bonne connaissance de la navigation est indispensable. 

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Sur les îles, il y a aussi beaucoup d’enfants. Carmen et Daniel y sont nés et y ont passés toute leur enfance. Ils aidaient beaucoup leurs parents, en travaillant à la vigne, en s’occupant du jardin, des vaches… Et lorsqu’ils avaient du temps libre, tous se retrouvaient à la "côte". Là, au bord de la digue, ils trouvaient tout un tas d’objets laissés par les bateaux…. 

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S’ils connaissaient l’île par coeur, les enfants ne connaissaient pas grand chose du monde extérieur. Arrivées en 1930, les premières écoles ont permis d'ouvrir leurs horizons. Pourtant, l'installation de ces bâtiments publics sur des domaines privés n'était pas gagnée, mais la demande des habitants et propriétaires était telle que cela s'est finalement mis en place. Les municipalités auxquelles étaient rattachées les îles ont alors fourni le matériel et l’académie a nommé de jeunes instituteurs et institutrices. Beaucoup ont d’ailleurs mal vécu cet isolement. Jean Paris ne savait même pas qu’ils existaient des îles sur l’estuaire lorsqu’il a été nommé instituteur à l’île Verte… 

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> Pour plus d'informations, n'hésitez pas à parcourir le site de l'association Nous Autres 

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