L’Angélique ou l’Angelica heterocarpa est une espèce protégée emblématique de l’estuaire. Il n’en reste aujourd’hui que 100 000 dans le monde et on ne la retrouve qu’en France, au bord des estuaires de la Loire, de la Charente, de la Gironde et de l’Adour. 75 % de ses pieds poussent ici sur les bords de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne. Le plus gros spot est situé sous le pont d’Aquitaine, à Bordeaux, avec plus de 800 pieds. Elle fleurit de juin à septembre. Lorsque que le sol est adapté, elle pousse à foison. Mais gare à celles et ceux qui voudraient en ramener à la maison : un acte puni de 250 000 euros d’amende et de deux ans d’emprisonnement !
Angélique
Airbus A380
© Alain Cotten
Le plus souvent, on l’aperçoit dans les airs. Mais avant de voler, l’Airbus A380 flotte… sur l’estuaire de la Gironde. Les morceaux de l’avion, comme les ailes ou encore le fuselage, arrivent d’Allemagne, d’Espagne, de France ou encore de Grande Bretagne par navire roulier jusqu’au port de Pauillac, où ils sont déchargés. Ils sont ensuite embarqués sur les deux barges spécialement construites pour l’opération : "le Breuil" ou encore le "Brion" et remontent la Gironde puis la Garonne jusqu’à Langon. Cette remontée prend entre neuf et onze heures à 15 km/h de moyenne. Il faut dire que le chargement est exceptionnel puisque les ailes font plus de 40 mètres de long et 3 mètres d’épaisseur, pour une somme de quelques millions d’euros. La concentration est donc de rigueur lors du passage sous le pont de pierre de Bordeaux ! Les pièces seront ensuite stockées à Langon en attendant le convoi routier qui devra les acheminer vers Toulouse.
Airbus
